jeudi 29 mai 2008

Retour sur la campagne de José Bové




Les éditions Goutte de Sable publient un ouvrage de photos réalisées durant la campagne présidentielle : Carnet de campagne 2007 José Bové, par Georges Bartoli et Thierry Baffou...






Rats des villes et rats des champs.
On aurait pu croire les genres définitivement séparés par La Fontaine...

Cette campagne aura bien prouvé le contraire. Dans les citées, dans les villes, on aura parlé malbouffe et même souveraineté alimentaire. Sur les causses, dans les prairies de l'ouest, on a débattu de solidarité, d'immigration, mais aussi de pollutions et d'enfouissement de déchets divers et avariés. Bref, partout on aura parlé de tout, et 'est bien ce qu'auraient voulu éviter ceux qui ne voulaient parler que d'eux, que de l'impossibilité de changer les choses et surtout de mettre en route un autre monde.

Dans ce tour de France, on aura vu les invisibles, entendu les inaudibles, serré la louche de ceux qui ne savaient de la politique que ce qu'ils voyaient à la télé et puis, surtout, lancé des passerelles...vers les étoiles ? Peut être !

Mais cette France là qui " ...montait des mines, descendait des collines, celle qui chante en moi, la belle, la Rebelle .. " , du moins avant que les mines ne soient fermées et les collines désertées, c'est justement celle qui rêve d'étoiles et ne voit que la nuit [...]

José Bové

lundi 19 mai 2008

Appel de Politis

Le journal "Politis" a lancé cette semaine un appel signé par des acteurs politiques allant de la LCR à la gauche du PS et de nombreux intellectuels. Il fait le constat de la nécessité d'une réponse antilibérale à la situation actuelle, et de celle d'un "cadre permanent pour faire front". Il suscite le débat et a déjà recueilli près de 3000 signatures en cinq jours. Nous vous invitons à le lire. Et vous pouvez le signer sur : http://www.appel-a-gauche.org





L'alternative à gauche, organisons-la !



Nous célébrons l'anniversaire de mai 68.

Le temps n’est toutefois ni aux commémorations, ni à la nostalgie.

La planète s’est profondément transformée. Le capitalisme se fait toujours plus prédateur. Les émeutes de la faim sont le corollaire de l’enrichissement indécent d’une minorité de privilégiés. Les crises financières s’enchaînent et une catastrophe écologique se dessine. Bousculée par un nouveau totalitarisme de marché, la démocratie s’étiole.

C’est à la refondation d’une politique d’émancipation qu’il importe de s’atteler.

En France, le sarkozysme se heurte déjà à la résistance du pays. Dans les entreprises du secteur privé, dans les services publics, à l’école, d’amples mobilisations se font jour.

À quarante ans de distance, deux questions se reposent à nous : quelles perspectives offrir à la colère sociale ? Comment la volonté de changer radicalement l’ordre des choses peut-elle redonner majoritairement le ton à gauche ?

À cet égard, chacun hélas peut le constater, il manque toujours une force incarnant un projet alternatif.

Du côté de la majorité dirigeante du Parti socialiste, les volontés hégémoniques se confirment, et avec elles les tendances au renoncement social-libéral, inspirées des exemples de MM. Blair ou Prodi. Mais la gauche de transformation sociale et écologiste ne doit pas, elle, s’accommoder d’un statu quo qui lui interdit d’espérer changer en profondeur la donne politique.

La menace du bipartisme devient plus forte, avec son choix mortifère ramené à deux variantes de l’adaptation au libéralisme. Tout cela peut nous conduire à des désastres comme celui que vient de connaître la gauche italienne, incapable d’empêcher le retour de Berlusconi aux affaires et littéralement disloquée.

Les municipales et les cantonales viennent pourtant de prouver qu’il existe ici un espace comparable à celui révélé par Die Linke en Allemagne ou d’autres expériences similaires en Europe. Faute de convergence entre des traditions et des cultures jusqu’ici séparées, faute de prendre en compte l’apport des mouvements sociaux et citoyens ayant émergé depuis plusieurs années, le champ des possibles demeurera inévitablement limité : aucune force constituée ne peut rassembler autour d’elle seule.

Les échecs passés nous instruisent des difficultés de l’entreprise. Nous n’en restons pas moins convaincus que c’est le seul horizon porteur d’avenir.

Un cadre permanent pour faire front

Nous en appelons donc à l’affirmation d’une gauche enfin à gauche. Qui n’oublie plus la nécessité de redistribuer les richesses. Qui soit en phase avec les aspirations des salariés, avec ou sans papiers, des quartiers populaires, des jeunes. Qui conjugue urgence sociale, urgence démocratique et urgence écologique. Qui permette au peuple d’exercer sa souveraineté dans tous les domaines. Qui place l’égalité entre hommes et femmes au cœur de son projet. Qui milite pour un nouveau mode de production et de consommation, soutenable et respectueux des équilibres écologiques. Qui promeuve la construction d’une autre Europe et des rapports de codéveloppement avec le Sud. Qui devienne, ce faisant, une véritable force.

Militants politiques, acteurs du mouvement social et culturel, nous pouvons dès à présent agir de façon coordonnée. Sans préalable sur les engagements des uns et des autres, construisons un cadre permanent qui nous permette, ensemble, nationalement et localement, de réfléchir aux moyens d’une vraie réponse politique aux attaques de la droite et du Medef et d’aborder les grands rendez-vous qui s’annoncent. D’ici l’été, que chacun et chacune se saisisse de cette proposition sur le terrain. Et retrouvons-nous à l’occasion d’un grand rendez-vous national en septembre, afin de prolonger ces échanges.

Premiers signataires :

Paul Ariès, Ariane Ascaride, François Asensi, Clémentine Autain, Christophe Barbillat, Francine Bavay, Hamida Bensadia, Pierre Bergougnoux, Jacques Bidet, Martine Billard, Jean-Jacques Boislaroussie, Patrick Braouezec, Bernard Calabuig, Yves Contassot, Eric Coquerel, Emmanuelle Cosse, Thomas Coutrot, Claude Debons, Bernard Defaix, Marc Dolez, Annie Ernaux, Jean-Claude Gayssot, Jacques Généreux, Susan George, Dominique Grador, Robert Guediguian, Michel Husson, Raoul-Marc Jennar, François Labroille, Frédéric Lebaron, Jacques Lerichomme, Philippe Mangeot, Roger Martelli, François Maspero, Gérard Mauger, Marion Mazauric, Daniel Mermet, Mohammed Mechmache, Philippe Meyrieu, Claude Michel, Yann Moulier-Boutang, Dominique Noguères, Michel Onfray, Christian Picquet, Christophe Ramaux, Yves Salesse, Denis Sieffert, Patrick Silberstein, Evelyne Sire-Marin, Emmanuel Terray, Rémy Toulouse, Marcel Trillat, Christophe Ventura, Marie-Pierre Vieu, Claire Villiers.

jeudi 15 mai 2008

Prochain Conseil Municipal le 23 Mai


Initialement prévu pour le 15, et sans doute à cause du travail intensif à l'assemblée nationale, le conseil municipal est reporté par le roi COPE, défenseur du rapport ATTALI, au vendredi 23 mai à 18h30

Comme d'habitude les élus de l'opposition l'apprennent par la bande et aucun document de travail ne n'est encore parvenu alors que les commissions municipales bidons se réunissent pour se congratuler et s'auto féliciter du merveilleux travail accompli pour la préparation de ce conseil

Il va falloir faire entendre la voix des électeurs qui ne sont pas représenté par l'équipe municipale

Alors venez nombreuses et nombreux pour soutenir Rémy Bultingaire et l'ensemble du groupe municipal de la Gauche Unie !!

Les caméras de JFC sont elles si efficaces que ça ?

JFC a attaqué la gauche lors des municipales sur son opposition à la vidéo surveillance, sans être capable de fournir une seule donnée probante de son utilité. Or, voyez ci-dessous le constat que font nos voisins anglais, pionniers de la vidéo-surveillance. Est-ce vraiment la peine de fliquer ses concitoyens pour d'aussi médiocres et couteux résultats ?

Et, pendant ce temps, la France choisit par décret, contre l'avis de la Commission Informatique et Liberté (CNIL), la biométrie et le fichage central pour ses passeports. Avec empreintes de huit doigts à la clé. France, pays de liberté ? Surveillée, alors...


La vidéosurveillance, implantée à grande échelle au Royaume-Uni, est un "véritable fiasco" et n'a pas réussi à faire reculer la criminalité. "Des milliards de livres ont été dépensés dans le matériel mais on n'a pas réfléchi à la manière dont la police allait utiliser les images et comment elles seraient présentées devant un tribunal. C'est un véritable fiasco", a déclaré Mike Neville, responsable du Bureau des images, identifications et détections visuelles (Viido) de Scotland Yard.

Seuls 3% des vols sur la voie publique à Londres ont été élucidés grâce à des images provenant des nombreuses caméras de surveillance installées dans la capitale britannique. Les policiers rechignent à utiliser ces images, "parce que c'est un gros travail". Les caméras n'ont pas non plus un rôle préventif, de nombreux criminels partant du principe qu'elles ne sont pas en fonction.Environ 4,2 millions de caméras couvrent le pays, soit environ une pour 14 Britanniques. Un individu peut ainsi avoir son image captée par une caméra jusqu'à 300 fois par jour.

La CCTV (closed-circuit television) a connu un véritable essor au début des années 1990 pour prévenir la désaffection des centres commerciaux en raison de la criminalité. Dès 1997, le parti travailliste en a fait un de ses outils de prévention majeurs.Dans la décennie 1990, le ministère de l'Intérieur a consacré 78% de son budget de lutte contre la criminalité à l'installation de caméras. On estime qu'entre 1994 et 2004, environ 500 millions de livres (630 millions d'euros) d'argent public ont été dépensés à cet effet.

samedi 3 mai 2008

Recomposition à gauche

Le débat sur une alternative à gauche se poursuit... Autour, notamment mais pas exclusivement, du projet de Nouveau Parti Anticapitaliste initié par la LCR. Un certain nombre d'entre nous ayant signé l'appel local à la création de ce parti rédigé en commun par des militants politiques syndicaux associatifs et citoyens du Pays de Meaux, nous le publions ici.
N'hésitez pas à réagir.


Ensemble, construisons un nouveau parti !


Un constat quotidien pour toutes et tous : régression sociale généralisée !

D’année en année, nos conquêtes sociales du siècle dernier sont attaquées une à une par les gouvernements successifs. Dans tous les domaines, nos droits les plus élémentaires sont bafoués.

Cette situation de casse systématique des acquis sociaux s’inscrit dans la logique de mondialisation capitaliste qui voudrait dresser les travailleuses et les travailleurs du monde entier les uns contre les autres pour mieux les exploiter. La folle course au profit dans laquelle sont engagés les maîtres du monde menace notre survie même en pillant et détruisant
la planète.

Localement, Copé fait de Meaux un laboratoire de la politique du gouvernement : diminution du nombre de logements sociaux, place au tout sécuritaire (renforcement des effectifs de la police municipale, installation de la vidéosurveillance, d’un cantonnement de CRS à Meaux), démocratie de façade (conseils de quartiers bidons, clientélisme…), politique culturelle marchande, exonérations fiscales sans créations d’emplois, zones franches…

La politique de la gauche gouvernementale est impuissante parce qu’elle accepte la logique du profit, de la concurrence et la remise en cause des services publics. On n’a, par exemple, pas beaucoup entendu la direction du P.S au Parlement ni sur les régimes spéciaux, ni sur les franchises médicales, ni sur le service minimum. Et même lorsqu’elle pourrait faire respecter le vote des citoyens qui ont massivement rejeté la Constitution européenne le 29 mai 2005, elle préfère s’abstenir.
Il y a urgence à reprendre l’offensive !

Depuis 1995, les luttes ne cessent de se développer, preuve d’un rejet de plus en plus massif de cette société : grèves contre le démantèlement des retraites en 1995, 2003, 2007, révolte des banlieues, lutte contre le CPE en 2006, mobilisations massives dans l’Education Nationale …

Il est temps de construire un outil qui aide à la convergence des luttes en un mouvement d’ensemble capable de faire reculer le pouvoir et de changer le rapport de force. Ce débouché politique doit porter le projet d’une autre société plus juste, plus humaine et plus égalitaire.
Il est temps d’en finir avec la logique marchande : nos votes, nos besoins, notre bien-être doivent être prioritaires !

C’est pourquoi nous, habitants de Meaux et ses environs, militants syndicalistes, associatifs, antilibéraux, personnes révoltées par ce système, reprenons l’appel national de la LCR et décidons de nous regrouper pour former un comité local pour un nouveau parti anticapitaliste.


Vous qui rejetez le capitalisme, brutal et inhumain, rejoignez-nous !

“Nous voulons construire ensemble un parti qui soit un lieu de réflexion et d’action autour des valeurs fondamentales de l’anticapitalisme, du féminisme, de l’antiracisme, de l’écologie, de l’internationalisme et de la démocratie.
Dépassons les divergences idéologiques du passé pour forger ensemble une nouvelle alternative politique et sociale”

Premiers signataires :

Achille Blot, étudiant, assistant d’éducation, militant LCR et Gauche Alternative
Frédéric Brault, fonctionnaire territorial, syndicaliste CGT, militant ATTAC et Gauche Alternative
Thomas Brisset, étudiant, militant LCR et Gauche Alternative
Béatrice Brisset, salariée du privée
Rémy Bultingaire, conseiller municipal, fonctionnaire, syndicaliste SNUI
Brigitte Cavrero, fonctionnaire, ancienne militante du PCF
Stéphane Cavrero, cadre commercial, ancien militant du PCF
Cécile Chevalier, fonctionnaire, syndicaliste SNUI, militante Gauche Alternative
Cécile Crétenet
Aurélie Fassion, professeur
Nathalie Fragaglia
Julien Froger, assistant d’éducation, militant LCR et Gauche Alternative
Sarah Kouassi, étudiante
Eugénio Labarca, fonctionnaire territorial, syndicaliste SUD, militant Gauche Alternative
Olivier Lefort
Sylvie Loisel
Jean Michel Malrieu
A Lamine N'Diaye
Véronique Giraudeau N'Diaye
Marie-Louise Nolorgues, EJE
Damien Pernet, professeur de lettres et d’histoire
Gwenaële Pirou, professeur des écoles, syndiquée SNUipp, militante LCR
Jean-Luc Pirou, instituteur, ancien militant du Parti des Travailleurs
Baudouin Soulis, graphiste-rédacteur indépendant, militant ATTAC et Gauche Alternative
Vatbled Pierre, étudiant, Gauche Alternative